Lundi 9 février 1987

1. Pour la première fois, un banquet des rénovateurs du Parti communiste a été organisé en France. En colère contre leur fédération, qui les priverait de toutes discussions depuis neuf mois, quatre cents contestataires du Finistère se sont ainsi réunis à Brest autour d’un « repas de la fraternité ».

2. Jacques Chaban-Delmas est enfin parvenu à faire voter le budget de la région Aquitaine, bloqué depuis le mois de décembre. Ce succès pour le président de l’Assemblée nationale a été acquis grâce aux voix des élus du Front national.

3. Invité du journal de treize heures sur Antenne 2, le secrétaire d’Etat à la Consommation et à la Concurrence a demandé un report de l’entrée en vigueur de la tarification des chèques. Favorable à une période de transition, Jean Arthuis soupçonne les établissements bancaires de s’être entendus pour ne pas se faire concurrence.

4. Le président congolais Denis Sassou Nguesso, également président en exercice de l’OUA, est arrivé à Paris pour une visite d’Etat de trois jours. Il a été accueilli à l’aéroport d’Orly par le président Mitterrand.

5. Devant l’énorme succès de l’opération de privatisation, le ministre de l’Economie et des Finances a annoncé qu’il n’y aura pas plus de quatre actions Paribas par personne. A l’origine il était pourtant prévu d’offrir une action gratuite pour dix actions achetées (il n’y aura au final que 0,4 action offerte pour quatre actions acquises)...

6. Selon un rapport de Fédération de la Mutualité française, les Français dorment mal : un Français sur quatre a du mal à s’endormir et un sur dix utilisent des somnifères. Les enfants sont de plus en plus touchés par ce phénomène : 7 % des enfants de moins trois mois, 16 % des moins de neuf mois et 20 % des moins de cinq ans ont déjà reçu des sédatifs. Dans 10 % des cas, aucun médecin n’a été consulté.

7. Sept gangsters lourdement armés ont attaqué vers 8 h 15 une Caisse d’épargne de Marseille, mais l’intervention rapide des forces de l’ordre a contraint les bandits à prendre en otage vingt-trois personnes, dont une douzaine d’employés. Des échanges de tirs se sont produits à plusieurs reprises au cours de la journée et le commissaire Broussard et les policiers d’élite du Raid sont arrivés sur les lieux. Après plus de onze heures de tension et de négociations, les braqueurs sont parvenus à d’enfuir par les égouts vers 19 h 30 en emportant leur butin et en libérant leurs prisonniers.