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Retour vers le passé

C'était il y a 30 ans en France, jour pour jour...

Jeudi 22 mai 1986

Jeudi 22 mai 1986

1. Votée par les députés communistes et du Front national, la motion de censure socialiste contre le gouvernement a été logiquement rejetée. Le projet de loi sur le retour au scrutin majoritaire à deux tours est considéré comme adopté en première lecture. Avant le scrutin, le socialiste Roland Dumas avait dénoncé les méthodes expéditives du gouvernement tandis que le Front national a qualifié Jacques Chirac de « soudard » ayant « violé l’Assemblée nationale ». Le Parti communiste avait organisé à Paris une manifestation contre le retour au scrutin majoritaire ; dans le défilé, on dénonçait un gouvernement de voleurs et de tripatouilleurs.

Jeudi 22 mai 1986

2. L’entretien entre le Premier ministre Jacques Chirac et le vice-Premier ministre iranien Ali Reza Moayeri a été jugé positif par les deux hommes. La question des otages français détenus au Liban a notamment été évoquée a indiqué l’envoyé de Téhéran au cours de la première conférence de presse donnée en France par un responsable iranien depuis la Révolution islamique (1979). M. Moyaeri a assuré que l’Iran n’avait aucun rapport avec les enlèvements mais que son pays était prêt à intervenir auprès des kidnappeurs pour obtenir la libération des otages. A trois conditions : que la France paie sa dette d’un milliards de dollars, que Paris s’engage à ne plus signer de contrats de ventes d’armes avec l’Irak et que certains opposants iraniens réfugiés sur le territoire français soient extradés. Ce dernier point a été rejeté par le chef du gouvernement français. A propos du Liban, Jacques Chirac a déclaré qu’il n’était pas question que la France se désengage de ce pays ni qu’elle se retire de la FINUL.

Jeudi 22 mai 1986

3. Jacques Chirac a déclaré que la France ne doit pas rester à l’écart de l’Initiative de défense stratégique américaine (« guerre des étoiles »), qu’il qualifie de « grand mouvement inévitable, irréversible et justifié ». Evoquant l’Afrique du Sud, le Premier ministre a affirmé que la politique de sanctions ne sert qu’à « donner bonne conscience aux privilégiés et aux nantis ».

Jeudi 22 mai 1986

4. Annonce de mauvais chiffres concernant le commerce extérieur de la France au mois d’avril : 4,8 milliards de francs de déficit. Le ministre Michel Noir évoque une « extraordinaire gravité », affirmant que les charges trop lourdes font perdre des parts de marché aux entreprises françaises.

Jeudi 22 mai 1986

5. Le décret rétablissant l’anonymat pour les transactions d’or a été publié au Journal officiel. Les douaniers ne pourront plus demander aux possesseurs d’or de justifier la provenance des pièces et lingots et les acheteurs ne seront plus tenus de payer l’or par chèque au-delà de 10 000 francs. Le gouvernement souhaite ainsi dégeler des capitaux qui restaient à l’abri dans des coffres et des bas de laine.

Jeudi 22 mai 1986

6. Intervenant à Montauban au congrès du CNJA, le ministre de l’Agriculture François Guillaume a annoncé une baisse de 2 % des taux d’intérêts pour les prêts aux jeunes agriculteurs.

Jeudi 22 mai 1986

7. Les ministres de la Défense de l’OTAN ont ratifié, avec de sérieuses réserves, le projet américain sur la modernisation des armes chimiques. Le texte avait été adopté le 15 mai par les ambassadeurs des pays membres de l’Organisation atlantique, à l’exception de la France.

Jeudi 22 mai 1986

8. Un scandale éclate sur la remise un an plus tôt par la faculté des lettres de Nantes d’un diplôme de doctorat de troisième cycle avec mention « très bien » à un négationniste notoire. De nombreux journalistes et historiens dénoncent un « tissu d’invraisemblances » dans la « thèse explosive » soutenu le 18 juin 1985 par Henri Roques (photo) en littérature comparée au sujet des versions françaises et allemandes des récits de Kurt Gertstein. Sans nier directement l’existence des chambres à gaz, l’ancien secrétaire de la Phalange française soutient les écrits de Robert Faurisson, le directeur de thèse officieux. Le jury était composé de proches du mouvement GRECE. Le ministère de l’Education nationale s’empare de la question.

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