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Retour vers le passé

C'était il y a 30 ans en France, jour pour jour...

Mardi 15 mai 1984

Mardi 15 mai 1984

1. Le conflit Citroën s’étend aux usines de Saint-Ouen (photo) et d’Asnières, alors que l’occupation des locaux d’Aulnay, de Levallois et de Nanterre se poursuit dans le calme. Saisis par la direction, les tribunaux de Bobigny et de Nanterre ont décidé de sursoir leur jugement jusqu’au 17 mai. Le ministre des Affaires sociales Pierre Bérégovoy a reçu séparément des représentants de la direction (dont le PDG Jacques Calvet), de la CGT et de la CFDT, ainsi que le président de la Commission nationale de l’Industrie François Dalle.

Mardi 15 mai 1984

2. Polémique entre le Sénat et le ministre de l’Economie et des Finances sur l’endettement de la France. Alors qu’une Commission d’enquête sénatoriale publie ce jour un rapport sur ce sujet, Jacques Delors affirme que la France a les moyens de gérer sa dette du fait de ce que nous doivent les autres pays. Pour les sénateurs de la dette de la France ne se monte pas à 451 milliards de Francs mais à plus de 600 milliards en prenant en compte les dettes à court terme qui représentent 150 milliards et qui sont en forte augmentation depuis trois ans ; pour le ministère de l’Economie ces dettes à court terme ne doivent pas pris en compter car elles sont compensées par des créances commerciales solides.

Mardi 15 mai 1984

3. Le ministre de la Justice Robert Badinter a présenté à l’Assemblée nationale un projet de loi sur la détention préventive qui a pour but d’accroître les droits des personnes arrêtées et présentées devant le juge d’instruction. Le RPR a décidé de ne pas participer au débat tandis que l’UDF a fait savoir qu’il s’abstiendra au moment du vote.

Mardi 15 mai 1984

4. Avant l’examen du projet sur l’école privée par l’Assemblée nationale, le Premier ministre a reçu une délégation de l’enseignement catholique conduite par le père Guiberteau (photo). Le Premier ministre a donné des assurances verbales sur un certain nombre de points, notamment sur le financement des écoles par l’Etat en cas de refus des communes. Par contre, le chef du gouvernement est resté sur ses positions concernant le statut crucial des maîtres. Dans la soirée, les écoles privées de Bretagne ont lancé l’opération « Vent d’Ouest » : un car va sillonner toute la région pour informer le public et marquer la désapprobation de ces écoles vis-à-vis du projet de loi Savary.

Mardi 15 mai 1984

5. Afin de financer les périodes des réservistes, le secrétaire d’Etat à la Défense Jean Gatel déclare vouloir faire payer un impôt spécial aux jeunes gens exemptés du service militaire.

Mardi 15 mai 1984

6. Coup d’envoi de la campagne pour les élections européennes : les principales têtes de listes et les grands leaders des partis politiques ont tenu meetings dans la soirée. Simone Veil (photo) était à Clermont-Ferrand, en présence du RPR Bernard Pons (n°2 de la liste) et d’un Valéry Giscard d’Estaing plus que réservé (il était favorable à deux listes de l’opposition). Au gymnase parisien de Clignancourt (XVIIIe arrondissement), après une prestation de Nicoletta, le socialiste Lionel Jospin a tenu des propos très durs à l’égard de Mme Veil et adressé quelques piques à Georges Marchais. Ce dernier était au Havre, où il a évoqué le conflit Citroën, apportant son soutien aux travailleurs en grève et accusant la presse d’amalgames à propos de la CGT et du PC qui auraient choisi ce terrain pour contrer le gouvernement.

Mardi 15 mai 1984

7. Annonce à Paris de la composition de la liste des Verts « Europe écologie » pour les élections européennes. Didier Anger est la tête de liste. Son programme est centré sur la réduction du temps de travail pour lutter contre le chômage et a pour ambition de donner plus d'importance à l’Europe. L'objectif affiché est de dépasser la barre des 5 % pour avoir des élus.

Mardi 15 mai 1984

8. Le président du RPR Jacques Chirac a révélé la nouvelle politique de communication qu’il veut proposer aux Français en cas d’alternance. S’en prenant à l’audiovisuel actuel, il prône une plus grande libéralisation du secteur avec la séparation de la communication et de l’Etat : une seule chaîne de télévision nationale, une seule société de radio, France-Inter et France-Musique ; il propose l’abaissement de la redevance télévision et la suppression de la redevance sur les magnétoscopes et l’ouverture aux antennes des télévisions privée.

9. Poursuivant sa visite en Norvège, le président Mitterrand a lancé un appel à la reprise du dialogue Est-Ouest et au respect des droits de l’homme par l’Union soviétique.

10. Deux syndicats de policiers ont ouvert leur congrès annuel : à Fontenay-sous-Bois, le Syndicat général de la police (majoritaire) demande le vote d’une loi protégeant mieux la sécurité des policiers ; à Lille, le Syndicat national autonome des policiers en civil souhaite un renforcement des moyens de pression syndicale des policiers.

Mardi 15 mai 1984

11. Le député-maire socialiste de Briançon Robert de Caumont a entamé une grève de la faim afin d’empêcher la fermeture de l’usine d’aluminium Pechiney de L’Argentière-la-Bessée.

12. Une villa a été entièrement détruite à l’explosif la nuit dernière à Cargèse, en Corse du Sud

13. Le ministre de l’Industrie Laurent Fabius a officiellement inauguré le SICOB, ouvert la veille à Paris.

14. Entrée en vigueur des nouveaux tarifs téléphoniques qui favorisent désormais les couche-tard.

Mardi 15 mai 1984

15. Première dans la découverte de l’art : 7 000 personnes de province ont pu assister grâce à la vidéo projection dans trente-deux cinémas à l’exposition Pierre Bonnard en cours au Centre Georges Pompidou. Les spectateurs ont pu voir les images en direct avec les commentaires des responsables du musée et des spécialistes du peintre.

16. Match aller des barrages pour la montée ou le maintien en première division de football : au stade de Colombes, l’AS Saint-Etienne (D1) et le RC Paris (D2) ont fait match nul zéro à zéro.

Mardi 15 mai 1984

17. Du jamais vu sur le champ de course de Vincennes : les turfistes ont envahi la piste dans la soirée pour protester contre la disqualification, justifiée, du cheval qui avait gagné la cinquième course. Les forces de l’ordre ont du intervenir.

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