C'était il y a 30 ans en France, jour pour jour...
24 Janvier 2014
1. Le trafic ferroviaire est très perturbé en Bretagne par les barrages mis en place sur les voies ferrées par les agriculteurs. Les forces de l’ordre sont intervenues en plusieurs endroits. Afin d’éviter toute violence, les brigades volantes ont reçu l’ordre de se replier en cas d’intervention. Ce qui n’a pas empêché des affrontements d’avoir lieu à Saint-Jacut-les-Pins (Morbihan). Le Premier ministre a fait savoir qu’il rencontrerait les responsables agricoles bretons le 27 janvier, tandis que le ministre de l’Agriculture a invité les responsables nationaux à discuter la veille. Pierre Mauroy a également déclaré que tous ceux qui se rendront coupables d’actes de violences caractérisés seront arrêtés et poursuivis en justice. Le CNJA a annoncé son intention de passer à son tour à l’action dans les différentes régions françaises à partir du 25 janvier en multipliant les démarches auprès des préfets pour demander la libération de Jean-Jacques Riou. Quelques 2 500 personnes ont manifesté à Brest à l’appel des partis de gauche et des syndicats pour protester contre la mise à sac de la sous-préfecture par les éleveurs.
2. Réunissant au ministère de l’Intérieur les 101 commissaires de la République des départements et régions français, Pierre Mauroy, entouré de Gaston Defferre (photo) et Jacques Delors, a rappelé au préfet que leur première responsabilité était le maintien de l’ordre. Le Premier ministre leur a également de se mobiliser dans leurs territoires respectifs contre l’inflation et le chômage.
3. Début de l’examen à l’Assemblée nationale du projet de loi sur la presse, dans une ambiance électrique. La séance a été suspendue à deux reprises, l’opposition s’étant sentie insultée par le discours d’ouverture du secrétaire d’Etat à la Communication Georges Fillioud, qui a accusé les députés de droite d’être des « représentants du peuple entre guillemets ». Des propos désapprouvés par un certain nombre de députés socialistes et radicaux de gauche.
4. La Commission des finances de l’Assemblée nationale a mis en place la mission d’information sur les aspects financiers de l’affaire des « avions renifleurs ».
5. Le Conseil d’Etat a annulé les élections municipales de mars 1983 à Etampes, pour des irrégularités commises par le candidat communiste élu.
6. Venus de Dunkerque, de La Ciotat et de La Seyne-sur-Mer, 3 000 ouvriers des chantiers navals Nord-Méditerranée ont manifesté sans incident à Paris, à l’appel de tous les syndicats, sous le slogan « pas de licenciement ». Une délégation intersyndicale a été reçue par la direction des chantiers, puis par le secrétaire d’Etat à la Mer, Guy Lengagne (photo). Celui-ci a assuré que les chantiers auront des commandes, subventionnées en partie par l’Etat, et qu’il n’y aurait pas de fermeture de site ou de chômage.
7. Ouverture à Paris du procès de quatre Arméniens (trois de nationalité libanaise et un koweiti), membres de l’Asala, qui avaient tué un garde turc et pris en otage cinquante-et-une personnes au consulat de Turquie en France, en septembre 1981. D’importantes mesures de sécurité ont été prises autour du palais de justice. D’emblée, les accusés ont placé au centre des débats le génocide du peuple arménien.
8. Pour la troisième fois depuis le début de l’année, un enseignant continental a été visé par un attentat : la maison de Robert Bertrand, professeur d’éducation physique à Ajaccio, a été entièrement détruite la nuit dernière par une explosion à Cauro.
9. En visitant à Vincennes, l’Institut national du Sport (Insep), le président Mitterrand a confirmé la possibilité d’organiser les Jeux olympiques à Paris en 1992.
10. Le gouverneur de la Louisiane David Treen et le maire de La Nouvelle-Orléans Ernest Morial ont assisté à Paris à la première du film Louisiane, de Philippe de Broca.
11. La tempête a frappé l’ouest et le nord-ouest de la France dans la nuit. Dans la journée, le vent a soufflé à 110 km/h à Granville, dans la Manche, et les rafales ont atteint jusqu’à 170 km/h dans le nord du Cotentin. De nombreuses communes sont privées d’électricité. On ne compte plus les dégâts matériels et les caves inondées.