C'était il y a 30 ans en France, jour pour jour...
23 Octobre 2013
1. Double attentat suicide à Beyrouth : à 5 h 22, un camion piégé suicide détruit complètement le quartier général des marines américains situé sur l’aéroport de Beyrouth, faisant 241 morts et de nombreux blessés (aussitôt conduits sur les navires au large de la capitale libanaise, puis transférés dans les hôpitaux de RFA). Deux minutes seulement après, une autre explosion rase le QG français à Ramlet el-Baida (le « Drakkar », un immeuble de neuf étages dans la banlieue sud de la capitale libanaise), où l’on dénombre cinquante-huit victimes. Six civils libanais ont également été tués. Le ministre français de la Défense Charles Hernu s’est aussitôt rendu sur place. En fin de journée, à l’issue d’un entretien avec le président Mitterrand, le Premier ministre Pierre Mauroy a tenu une conférence de presse.
2. Nouvelle manifestation pacifiste à Paris, à l’appel du Comité pour le désarmement nucléaire en Europe (Coden) et de la CFDT : une chaîne humaine de plusieurs milliers de personnes et de plus de quatre kilomètres a relié dans la matinée les ambassades des Etats-Unis et d’URSS, avant que les pacifistes se retrouvent place de la Bastille dans l’après-midi.
3. Le RPR a lancé une campagne nationale pour présenter son projet politique : 200 000 militants sont en charge d’établir un dialogue direct avec la population.
4. Rebondissement à la veille de l’ouverture du procès des « grâces médicales de Marseille », avec la réapparition d’André Fraticelli, l’avocat de Robert Kechichian, qui avait disparu depuis plusieurs mois.
5. A Nantes, près de 100 000 personnes ont participé au « grand rassemblement pour la liberté scolaire », à l’appel des comités diocésains et défenseurs de l’école catholique des cinq départements des Pays de la Loire et de l’académie de Nantes.
6. Le chanteur Daniel Balavoine crée une nouvelle polémique, sur le plateau de l’émission 7 sur 7 : alors que la France pleure ses soldats tombés au Liban (où se trouve d’ailleurs son frère), l’artiste déclare « J’emmerde les anciens combattants » au cours d’un discours anti-politique et anti-militariste (il s’excusera deux semaines plus tard chez Michel Drucker en précisant qu’il souhaitait répondre aux anciens combattants qui disent vouloir « une bonne guerre » pour former la jeunesse).