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Retour vers le passé

C'était il y a 30 ans en France, jour pour jour...

Mardi 21 octobre 1986

Mardi 21 octobre 1986

1. Grande journée nationale de grève dans le service public, le plus grand mouvement depuis 1977, afin de défendre le statut et le pouvoir d’achat des fonctionnaires et contre la suppression de postes. Le mouvement a été plutôt bien suivi : la SNCF est particulièrement touchée (avec un train sur quatre en circulation en moyenne sur les réseaux grandes lignes et banlieues), tout comme la RATP (trois métros sur quatre et un bus sur deux) et les transports aériens. 50% des agents des PTT, 60 % des agents EDF (avec quelques coupures de courant ponctuelles en Normandie et Région parisienne) et 85 % enseignants (selon la FEN) ont cessé le travail. Service minimum à la télévision et à Radio-France. Des manifestations non unitaires ont été organisées à Paris : 50 000 personnes réparties dans quatre cortèges, le plus important étant celui de la CGT. L’esprit était plus unitaire en province. A Marseille, ils étaient 25 000 dans les rues.

Mardi 21 octobre 1986

2. Après dix-neuf heures de discussions et de nombreuses interruptions de séance, le CNPF et la CFDT se sont mis d’accord sur un texte concernant de nouvelles règles de licenciement : tous les salariés licenciés pour raisons économiques, et non plus seulement ceux des grandes entreprises, auront le droit de bénéficier d’une pré-retraite ou d’un contrat de conversion (cinq mois de formation avec 70 % du salaire) au lieu de pointer au chômage ; l’Inspection du travail n’a plus de droit de regard pour les licenciements collectifs pour motifs économiques concernant moins de dix personnes (sauf si l’entreprise la pratique trois fois en vingt-six mois) ; pour les licenciements collectifs de plus de dix salariés, l’Inspection du travail devra contrôler la régularité des opérations sans avoir la possibilité de les bloquer. Les délais maximum pour licencier sont raccourcis. Si FO, la CFTC et la CGC semblent prêts à signer à leur tour le document, la CGT a claqué la porte des négociations.

Mardi 21 octobre 1986

3. Au lendemain de l’arrestation de treize de ses sympathisants, Ahmed Ben Bella dénonce le marchandage de la France avec le régime d’Alger. Il met au défi le ministre français de la Sécurité publique Robert Pandraud de présenter la preuve de l’implication du MDA dans des activités illégales en France.

Mardi 21 octobre 1986

4. Affaire des cent un Maliens expulsés. Robert Pandraud (photo) a rejeté les accusations de brutalités policières, affirment que ces personnes avaient été traités « gentiment » par la police. Par ailleurs, il semblerait que trois des expulsés se trouvaient en fait en situation régulière en France.

Mardi 21 octobre 1986

5. Chassé du pouvoir en 1979, l’ancien empereur centrafricain Jean-Bedel Bokassa parvient à quitter clandestinement la France (et son château d’Hardricourt, dans les Yvelines) pour regagner son pays, via Bruxelles, par la route, puis Rome et un pays d’Afrique en avion (l’information ne sera connue que lors de son arrivée dans son pays le 23 octobre).

Mardi 21 octobre 1986

6. L’explosion d’une mine dans l’enceinte de l’ambassade de France à Beyrouth-Ouest a blessé deux gendarmes français.

7. Une étudiante de dix-neuf ans a été tuée d’une balle en plein cœur tirée par un inspecteur de la Brigade judiciaire de Grenoble lors d’une perquisition dans le cadre d’une enquête sur une affaire de drogue. Officiellement, le coup est parti tout seul…

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